3 raisons d’aller voir l’exposition
1) Comme chaque année au château de Biron, les oeuvres présentées sont mises en valeur par le lieu lui-même : cette fois-ci, les grands panneaux de plusieurs mètres de longueur réalisés sur place par Damien Cabanes se déploient parfaitement dans l’espace de la grande salle au premier étage, de même que son installation d’une foultitude d’argiles multicolores sur une vaste surface horizontale au rez-de -chaussée
2) Le catalogue de l’exposition est surprenant : 60 pages avec de nombreuses reproductions en couleurs et un texte abordant le « problème » (le lieu commun) du conflit entre la ligne et la couleur. Le « problème » n’est pas réglé, on pourra encore le donner comme sujet de dissertation à d’autres critiques d’art, qui citeront eux aussi inlassablement Ingres et Matisse, mais en l’occurence c’est une bonne introduction aux peintures et modelages de Damien Cabanes (avec des reproductions d’autres oeuvres, non présentées à Biron). Le plus surprenant, surtout, de ce catalogue, c’est son prix : il est GRATUIT ! Vous pouvez en emporter deux ? oui, si vous voulez…
3) Une courte video qui tourne en boucle sur un écran dans un coin permet de voir l’artiste au travail, en résidence à Biron, au printemps quand il concevait l’exposition. On peut observer sa façon de peindre sur le motif. Même si on n’a pas l’intention d’en prendre de la graine, c’est toujours intéressant. Et, avouons-le, les mains dans les poches, regarder quelqu’un travailler procure un petit simulacre de plaisir aristocratique. Le lieu s’y prête.
Jusqu’au 11 novembre 2018.