Le Septième Art

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1. le Septième Art ?

2. Un peu d’histoire

3. partenariat les Rapins / l’Utopie

4. filmographie participative

 

Le septième art  ?

Bref rappel pour ceux qui auraient un trou de mémoire : les « six » arts qui précèdent le fameux septième sont, dans la tradition académique, les trois arts de l’espace, Architecture, Peinture et Sculpture et les trois Arts du rythme : Musique, Poésie, Danse. Mais évidemment il existe d’autres classifications et aucune n’est pleinement satisfaisante… l’expression Septième Art a surtout pour but de hisser le cinéma au rang des Beaux-Arts et de minorer sa nature industrielle. L’industrie du divertissement inclue aussi la télévision et maintenant internet, qui englobe tout…

Le cinéma présente déjà cette particularité d’être englobant, capable de recycler,  ré-utiliser avec ses propres moyens ce que les arts précédents produisent ou ont produit… Il trouve là un réservoir presque inépuisable… à quoi s’ajoutent les « remakes » de son propre domaine…

Les « Biopics » (biographic pictures = films biographiques) forment par exemple un filon dans lequel on trouve de très belles pépites… des doublons et pas mal de scories.Si on s’intéresse à un sous-genre particulier tel que le thème du Peintre au cinéma, il faudra dépasser le cadre restrictif des biopics. Il y a en effet des peintres ayant existé (rarement joués par le peintre lui-même…) et beaucoup de peintres imaginaires, mais tous, à leurs façons, deviennent à l’écran des personnages « mythiques »…Voici en huit minutes, un tour d’horizon proposé par Luc Lagier (série Blow-up sur Arte)

Le montage suivant, toujours signé Luc Lagier dans la série Blow-Up sur Arte est à la fois plus « créatif », moins didactique  .. et il est difficile d’y reconnaître du premier coup tous les films dont les plans sont savamment mélangés et imbriqués les uns dans les autres pour former une « histoire » (?) sous le titre « le tableau au cinéma ». Le générique de fin vous donnera tous les titres, y compris ceux que vous n’aurez pas reconnus la première fois. Et hop, vous le re-regarderez avec plaisir, plus décontracté, la deuxième fois…

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Un  peu d’histoire, au galop.

La première séance de projection cinématographique en public a lieu à Paris en 1895. Les « vues » des frère Lumière placaient la caméra à hauteur de l’œil humain, sur un trépied et enregistraient (sans le son, les caméras étaient sourdes comme des pots) un peu tout et n’importe quoi, du moment que c’était « épatant ». La première brève histoire qui figure au programme (l’arroseur arrosé) n’est que la reprise d’une bande dessinée, dont il existait déjà plusieurs versions ! A part ça, nous sommes face à ce qui deviendra le registre « documentaire ». Méliès, qui était prestidigitateur, a eu aussitôt  l’idée de filmer une scène de théâtre (!) et d’y déployer le plus possible de trucages nouveaux spécifiques au cinéma.Sa caméra est placée là où on voit très bien toute la scène, au centre des fauteuils des premiers rangs et n’en bouge pas..

Dans cette première période du cinéma, jusqu’en 1906, le cinéma est surtout une attraction de foire. Voici comment par exemple en 1901, un « film à trucs » ( dénomination de l’époque)  joue sur le portrait dessiné, la ressemblance… et la notion de reproduction. Reproduction de la réalité, réalité de la reproduction.  Si on veut attribuer du sens à cette bobine, à la fin, c’est bien de cela dont il est question, de manière provocante !

« film à trucs » typique du cinéma de forain, 1901

A partir de 1905, le cinéma change : ouverture de salles de spectacles spécifiques reproduisant le décorum des théâtres, création d’une Société de Films d’Art (sic), allongement des durées des films, intérêt des publics cultivés, scénarios racontant des sujets historiques (le fameux Assassinat du Duc de Guise) ou recyclant des drames archiconnus. Le langage cinématographique (cadrages et montage) s’expérimente et prend forme

En 1908, le premier dessin animé français (Fantasmagorie) d’Emile Cohl commence par la prise de vue d’une main qui dessine le personnage, avant que celui-ci s’anime, image par image, dans une succession de gags et de métamorphoses poétiques :

Pour la première fois. Mine de rien, pour dessiner ensuite à l’aise sur ce qui s’appellera un banc-titre, Emile Cohl n’hésitera pas à envoyer la caméra… au plafond, à la verticale du plan de travail ! Avec ce geste révolutionnaire et icono-productif Emile Cohl débutait, à l’âge de 51 ans une nouvelle carrière : il était auparavant dessinateur de presse, caricaturiste et il avait participé, dans les années 1880, au Mouvement des Arts Incohérents (qui parodiait les peintres à la mode).

Dans ses films Emile Cohl mélange souvent prises de vues réelles et dessins animés, ou trucages… Dans le petit film suivant il reprend ce qui avait été un succès comique au cabaret du Chat Noir à Montmartre, l’invention des tableaux Monochromes (Alphonse Allais disait aussi monochroîdes), une trentaine d’années avant Malevitch (carré blanc sur fond blanc… 1918). Mais bien sûr cela n’a officiellement rien à voir. D’ailleurs, pour un tableau tout blanc, les Incohérents proposaient le titre suivant : « Première communion d’une jeune fille chlorotique par temps de neige »… et je ne vous dis pas le titre qu’ils donnaient à un tableau entièrement peint en noir, parce que c’est affreusement raciste (il s’agirait, si j’ai bien compris, de pauvres hommes qui, ayant été victimes de la colonisation, voire de l’esclavage, en viennent à se battre entre eux pour survivre dans des conditions atroces, obligés de creuser un passage sous terre, plongés dans l’obscurité). Et il y en a qui appellent ça la Belle Epoque !

Emile COHL : « Le peintre néo-impressionniste » (1910)

Fin de la Première partie (à suivre)

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Partenariat avec l’Utopie

L’association des élèves de l’école d’art de Villeneuve-sur-lot (Les Rapins)  a engagé un partenariat avec  le cinéma L’Utopie de Sainte-Livrade-sur-Lot. Une programmation de films « en rapport avec les cours de l’école d’art » est établie en commun. Ces séances de cinéma sont ouvertes au public et figurent sur le programme du cinéma : un tarif préférentiel est réservé aux membres de l’association.
Dans la cadre de ce partenariat, les films suivants ont déjà été projetés :

 

Si vous ne vous intéressez pas seulement aux films parlant de peintres ou de peinture (!) mais au cinéma en général, vous trouverez ici sur le site web du cinéma L’Utopie des informations et des analyses (notamment dans la rubrique « Patrimoine »)

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Filmographie participative

Une liste de films dont le sujet est la peinture (un peintre, un tableau…) est en cours de constitution. A vous de la compléter si vous le souhaitez . Cette base de données est téléchargeable ici au format Excel : filmographie. (actualisée le 05/10/2017)

Si vous n’avez pas de quoi afficher une base données, voici ce que cela donne en images (agrandir…) :

filmographie01

filmographie02

filmographie03

filmographie04

Encore très incomplet !! Pour suggérer un ou plusieurs titres de films, des vrais films diffusés au cinéma et pas seulement une video pour la télé, vous pouvez envoyer un mail à philipperoussel(arobase)yahoo.fr
Merci d’avance !

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